Comment installer Docker sur Ubuntu : Guide complet et convivial pour les débutants (Méthode officielle)

目次

1. Introduction

Lors de la mise en place d’un environnement de développement sur Ubuntu, les situations où l’on se dit « installons simplement Docker pour l’instant » sont de plus en plus fréquentes. Applications web, traitements batch, bases de données de test, middleware de test… Si vous installez tout cela manuellement à chaque fois, un temps et un effort considérables sont consommés rien que pour la configuration de l’environnement.

C’est là que la technologie de virtualisation par conteneurs Docker devient extrêmement utile. Avec Docker, vous pouvez gérer non seulement l’application elle‑même, mais aussi toutes les bibliothèques et configurations requises, regroupées sous forme d’« image ». Une fois Docker installé sur Ubuntu, vous pouvez facilement :

  • Lancer un nouvel environnement de développement en quelques minutes
  • Garantir que tous les membres de l’équipe puissent reproduire le même comportement dans le même environnement
  • Recréer localement une configuration proche de la production en toute simplicité

Ces avantages sont accessibles avec un effort minimal.

En revanche, pour ceux qui utilisent Docker pour la première fois, de nombreux points d’encombrement sont courants :

  • Ne pas savoir quelle procédure d’installation est réellement correcte
  • Ne pas comprendre la différence entre le dépôt par défaut d’Ubuntu et le dépôt officiel de Docker
  • Rencontrer des erreurs de permission à cause d’une confusion sur l’utilisation de sudo

Lorsque vous recherchez « ubuntu install docker », vous trouverez de nombreux articles listant de longues séquences de commandes, mais ils omettent souvent d’expliquer pourquoi ces étapes sont nécessaires ou ce qui caractérise une installation complète.

1-1. Objectif de cet article

Cet article s’adresse aux lecteurs qui souhaitent installer Docker sur Ubuntu et couvre les points clés suivants :

  • La procédure actuellement la plus répandue pour installer Docker sur Ubuntu
  • Une méthode d’installation plus maîtrisable en utilisant le dépôt officiel
  • Comment exécuter la commande docker sans sudo
  • Vérification post‑installation et commandes de base essentielles
  • Une introduction aux outils couramment utilisés tels que Docker Compose

Plutôt que de simplement lister les commandes, ce guide explique pourquoi chaque étape est nécessaire, vous aidant ainsi à maintenir votre environnement plus facilement à l’avenir.

1-2. Public cible et prérequis

Cet article s’adresse aux lecteurs qui :

  • Comprennent les opérations de base d’Ubuntu (ouvrir un terminal, utiliser la commande apt, etc.)
  • Sont développeurs ou ingénieurs en herbe qui découvrent Docker pour la première fois
  • Envisagent de migrer des environnements de test existants vers des conteneurs

Aucune connaissance avancée d’administration Linux n’est requise. Tant que vous êtes à l’aise avec la saisie de commandes dans un terminal, ce guide devrait être suffisant.

1-3. Structure de l’article et mode de lecture

Cet article se déroule dans l’ordre suivant :

  • Vérification des prérequis
  • Méthodes d’installation (dépôt officiel / script)
  • Paramétrage des permissions et vérifications
  • Installation de Docker Compose
  • Dépannage et étapes suivantes

Vous pouvez lire l’article du début à la fin, ou, si Docker est déjà installé, vous concentrer uniquement sur les sections « Permissions » ou « Compose ».

2. Prérequis et préparation

L’installation de Docker elle‑même est relativement simple, mais selon votre version d’Ubuntu ou votre environnement existant, plusieurs points méritent d’être vérifiés au préalable. Cette section résume les prérequis et préparations nécessaires pour une installation fluide.

2-1. Versions d’Ubuntu prises en charge

Docker fonctionne sur de nombreuses versions d’Ubuntu, mais les versions LTS suivantes sont les plus couramment utilisées :

  • Ubuntu 22.04 LTS (Recommandé)
  • Ubuntu 20.04 LTS
  • Ubuntu 24.04 LTS (Dernière)

Les versions LTS (Long Term Support) offrent une stabilité à long terme, ce qui les rend idéales pour maintenir des environnements de développement basés sur Docker.

Les versions non‑LTS (comme 23.10) peuvent également être utilisées, mais les versions LTS sont généralement privilégiées dans les environnements professionnels.

2-2. Packages Docker pré‑installés

Le dépôt par défaut d’Ubuntu inclut un paquet appelé docker.io. Cependant, ce n’est pas le paquet Docker officiel fourni par Docker Inc., et les mises à jour ont tendance à être en retard. Par conséquent, l’installation de Docker à partir du dépôt officiel est fortement recommandée.

Premièrement, vérifiez et supprimez tout paquet Docker existant si nécessaire :

sudo apt remove docker docker.io containerd runc

Si le message indique que rien n’est installé, aucune action n’est requise.

2-3. Mise à jour d’APT et installation des paquets requis

Avant d’ajouter le dépôt officiel de Docker, mettez à jour APT et installez les outils requis :

sudo apt update
sudo apt install -y ca-certificates curl gnupg

Ces outils sont requis pour ajouter la clé GPG de Docker et le dépôt de manière sécurisée.

2-4. Vérification des privilèges d’administrateur (sudo)

L’installation de Docker nécessite des privilèges sudo. Si votre compte n’a pas d’accès sudo, passez à un compte administrateur ou demandez une autorisation.

Vous pouvez vérifier l’accès sudo avec la commande suivante :

sudo -v

Si on vous demande un mot de passe et que la commande réussit, vous êtes prêt à procéder.

2-5. Vérification de la connectivité réseau

L’installation de Docker nécessite un accès aux dépôts externes, donc une connexion internet active est obligatoire. Dans les environnements d’entreprise ou avec proxy, la récupération de la clé GPG peut échouer en raison de restrictions d’accès.

Dans de tels cas, consultez votre administrateur réseau concernant les paramètres de proxy ou les configurations de liste blanche.

2-6. Choix de la méthode d’installation

Il existe trois principales façons d’installer Docker :

  1. Installation via le dépôt officiel Docker (Recommandé)
  2. Utiliser le script d’installation get.docker.com (Rapide et facile)
  3. Télécharger et installer manuellement les paquets Docker .deb (Cas spéciaux)

Cet article se concentre principalement sur la méthode du dépôt officiel, qui est la plus courante et la plus facile à maintenir.

3. Installation de Docker

Maintenant, installons Docker sur Ubuntu. Bien que plusieurs méthodes d’installation existent, ce guide se concentre sur la méthode du dépôt officiel Docker, qui est la plus fiable et la plus largement utilisée dans les environnements de production.

Cette méthode permet des mises à jour stables via apt upgrade, la rendant idéale pour une utilisation à long terme.

3-1. Ajout du dépôt officiel Docker (Recommandé)

Premièrement, enregistrez la clé GPG officielle fournie par Docker et ajoutez le dépôt Docker à APT.
Une fois cela configuré correctement, vous pouvez éviter d’installer accidentellement le paquet obsolète docker.io du dépôt par défaut d’Ubuntu.

3-1-1. Enregistrement de la clé GPG

sudo install -m 0755 -d /etc/apt/keyrings
curl -fsSL https://download.docker.com/linux/ubuntu/gpg | sudo gpg --dearmor -o /etc/apt/keyrings/docker.gpg
sudo chmod a+r /etc/apt/keyrings/docker.gpg
  • /etc/apt/keyrings/ est l’emplacement de stockage de clé recommandé pour Ubuntu 22.04 et versions ultérieures
  • --dearmor convertit la clé au format binaire

Cette étape permet à APT de faire confiance au dépôt officiel Docker.

3-1-2. Ajout du dépôt

Ensuite, ajoutez le dépôt Docker à la liste des sources d’APT.

echo \
  "deb [arch=$(dpkg --print-architecture) signed-by=/etc/apt/keyrings/docker.gpg] \
  https://download.docker.com/linux/ubuntu \
  $(. /etc/os-release && echo $VERSION_CODENAME) stable" \
  | sudo tee /etc/apt/sources.list.d/docker.list > /dev/null

Points clés :

  • $(. /etc/os-release && echo $VERSION_CODENAME) insère automatiquement le nom de code Ubuntu correct (comme jammy ou focal )
  • Seul le dépôt stable est ajouté

3-1-3. Mise à jour des informations du dépôt

Après avoir ajouté le dépôt, mettez à jour l’index APT.

sudo apt update

À ce stade, docker-ce (Docker Engine) devrait apparaître comme un paquet installable.

3-2. Installation de Docker Engine

Maintenant, installez les principaux paquets Docker.

sudo apt install -y docker-ce docker-ce-cli containerd.io docker-buildx-plugin docker-compose-plugin

Rôles des paquets :

  • docker-ce : noyau Docker Engine
  • docker-ce-cli : interface en ligne de commande Docker
  • containerd.io : moteur de conteneurs principal utilisé par Docker
  • docker-buildx-plugin : fonctionnalités de construction avancées comme les builds multi‑plateformes
  • docker-compose-plugin : Docker Compose V2 (commande docker compose)

Après l’installation, le démon Docker démarre automatiquement.

3-3. Vérification de l’installation

Vérifiez l’état d’exécution de Docker avec la commande suivante :

sudo systemctl status docker

Si vous voyez active (running), Docker fonctionne correctement.

Appuyez sur q pour quitter la vue d’état.

3-4. Optionnel : Installation via script pour plus de commodité

Docker fournit également un script d’installation tout‑en‑un.

curl -fsSL https://get.docker.com -o get-docker.sh
sudo sh get-docker.sh

Avantages :

  • Moins de commandes et configuration rapide
  • Idéal pour des environnements simples ou jetables

Inconvénients :

  • Gestion de version difficile
  • Souvent découragé en production ou pour une utilisation à long terme

Bien que pratique pour les débutants, cet article privilégie la maintenabilité et se concentre donc sur la méthode du dépôt officiel.

3-5. Notes pour les dernières versions d’Ubuntu (par ex., 24.04)

Immédiatement après une version majeure d’Ubuntu, le dépôt officiel de Docker peut ne pas encore prendre pleinement en charge la nouvelle version.
Dans ces cas, vérifiez ce qui suit :

  • Que l’emplacement et le format de la clé GPG correspondent aux spécifications actuelles
  • Que VERSION_CODENAME est officiellement supporté
  • Qu’aucune erreur de signature ne survient lors de apt update

Si le support est retardé, l’utilisation temporaire du script get.docker.com peut être une solution pratique.

4. Permissions utilisateur et exécution de Docker sans sudo

Après avoir installé Docker, vous pouvez vouloir commencer à utiliser la commande docker immédiatement. Cependant, par défaut, vous devez préfixer chaque commande avec sudo.

Ce comportement est intentionnel pour des raisons de sécurité, mais il est gênant pour le développement quotidien ou l’apprentissage. Pour y remédier, vous pouvez ajouter votre utilisateur au groupe docker, permettant d’exécuter les commandes Docker sans sudo.

4-1. Pourquoi exécuter sans sudo est important

Sur Ubuntu, le démon Docker (dockerd) s’exécute avec les privilèges root.
Par conséquent, créer ou supprimer des conteneurs via la commande docker nécessite normalement un accès root.

Le groupe docker existe pour répondre à cette exigence.

  • Les utilisateurs de ce groupe peuvent accéder directement au démon Docker
  • Cela permet d’exécuter des commandes comme docker run sans sudo
  • Cette configuration est presque indispensable pour le développement

Notez que le groupe docker accorde effectivement des privilèges proches de root, il faut donc faire preuve de prudence dans les environnements partagés.
(Pour les postes de travail personnels ou WSL2, ce n’est généralement pas un problème.)

4-2. Ajouter votre utilisateur au groupe docker

Ajoutez l’utilisateur actuellement connecté au groupe docker :

sudo usermod -aG docker $USER

Cette commande ajoute l’utilisateur au groupe. L’option -aG signifie ajouter au groupe.

4-3. Appliquer les changements

Les changements d’appartenance au groupe prennent effet après s’être déconnecté et reconnecté.

Pour appliquer le changement immédiatement, vous pouvez également exécuter :

newgrp docker

Cela démarre une nouvelle session shell avec les permissions du groupe docker appliquées.

4-4. Vérifier l’exécution sans sudo

Testez maintenant Docker sans sudo :

docker run hello-world

Sortie réussie :

  • Bonjour de Docker !
  • L’image est téléchargée et le message s’affiche

En cas d’erreur, vérifiez ce qui suit :

  • Vous êtes‑vous déconnecté et reconnecté après avoir modifié l’appartenance au groupe ?
  • Est‑ce que /usr/bin/docker est utilisé ?
  • Le démon Docker est‑il en cours d’exécution (systemctl status docker) ?

4-5. Considérations de sécurité (Important)

Le groupe docker offre des privilèges puissants qui sont effectivement équivalents à un accès root.

  • Lecture de fichiers arbitraires
  • Montage de répertoires hôtes dans les conteneurs
  • Exécution d’opérations réseau
  • Contrôle au niveau du système via le socket Docker

Ceci est acceptable pour les systèmes personnels, mais la gestion des utilisateurs est cruciale sur les serveurs partagés.

Dans de tels cas, vous pouvez envisager Docker rootless, qui est abordé dans les sections suivantes.

5. Vérification du démarrage et du fonctionnement

Une fois l’installation de Docker et la configuration des permissions terminées, l’étape suivante consiste à vérifier que Docker fonctionne correctement.
Cette section explique comment vérifier l’état du service Docker et exécuter réellement des conteneurs.

5-1. Vérification de l’état du démon Docker

Tout d’abord, vérifiez que Docker s’exécute correctement en arrière-plan.

sudo systemctl status docker

Indicateurs d’état clés :

  • active (running) → Fonctionne normalement
  • inactive → Ne fonctionne pas (doit être démarré manuellement)
  • failed → Erreur de configuration ou de dépendance

Si l’état est inactive ou failed, démarrez Docker avec la commande suivante :

sudo systemctl start docker

Pour garantir que Docker démarre automatiquement au démarrage du système d’exploitation :

sudo systemctl enable docker

5-2. Vérification du fonctionnement avec le conteneur hello-world

La façon la plus courante de vérifier l’installation de Docker est d’exécuter l’image officielle hello-world.

docker run hello-world

Cette commande effectue les actions suivantes :

  1. Télécharge l’image depuis Docker Hub si elle n’est pas présente localement
  2. Démarre un conteneur à partir de l’image
  3. Affiche un message de test puis se termine

En cas de succès, vous verrez une sortie similaire à ce qui suit :

Hello from Docker!
This message shows that your installation appears to be working correctly.

Si ce message apparaît, Docker est installé et fonctionne correctement.

5-3. Essayer les commandes Docker de base

Une fois le fonctionnement de base confirmé, essayez quelques commandes Docker couramment utilisées.

5-3-1. Lister les images Docker

docker images

Cela affiche une liste des images téléchargées localement. Si hello-world apparaît, tout fonctionne comme prévu.

5-3-2. Vérifier les conteneurs en cours d’exécution

docker ps

Cette commande répertorie les conteneurs actuellement en cours d’exécution.
(Le conteneur hello-world se termine immédiatement et n’apparaît généralement pas.)

Pour afficher également les conteneurs arrêtés :

docker ps -a

5-3-3. Exécuter un exemple d’image officielle

Pour essayer un serveur web Nginx simple :

docker run -d -p 8080:80 nginx
  • -d → Exécuter en arrière-plan
  • -p → Mapper le port hôte 8080 au port du conteneur 80

Ouvrez http://localhost:8080 dans votre navigateur pour voir la page Nginx par défaut.

5-4. Arrêter et supprimer des conteneurs

Vous pouvez arrêter un conteneur en cours d’exécution avec la commande suivante :

docker stop <container-id>

Pour supprimer un conteneur :

docker rm <container-id>

Pour supprimer les images inutilisées :

docker rmi <image-id>

Rappelez-vous que les dépendances suivent l’ordre conteneur → image → volume, donc supprimez-les avec précaution.

5-5. Causes courantes d’erreurs

● Erreurs de permission

Got permission denied while trying to connect to the Docker daemon socket
→ L’utilisateur n’est pas ajouté au groupe docker

● Le démon Docker ne fonctionne pas

Cannot connect to the Docker daemon at unix:///var/run/docker.sock
→ Démarrez Docker avec systemctl start docker

● Problèmes réseau empêchant le téléchargement des images

→ Vérifiez les paramètres du proxy, la configuration DNS ou les restrictions réseau

● Le paquet legacy docker.io est encore installé

→ Désinstallez-le complètement et réinstallez Docker depuis le dépôt officiel

6. Installation et utilisation de Docker Compose

Un outil essentiel pour travailler avec Docker à grande échelle est Docker Compose.
Les applications web modernes se composent souvent de plusieurs composants tels que bases de données, caches, workers et serveurs web. Les gérer individuellement avec des commandes docker run devient rapidement impraticable.

Docker Compose vous permet de définir plusieurs configurations de conteneurs dans un seul fichier et de les gérer ensemble, ce qui en fait l’un des outils les plus couramment utilisés en développement réel.

6-1. Vérification de l’installation de Docker Compose V2

Lors de l’installation de Docker depuis le dépôt officiel, Docker Compose est automatiquement installé en tant que plugin.

Vérifiez l’installation avec la commande suivante :

docker compose version

Si installé correctement, vous devriez voir une sortie similaire à :

Docker Compose version v2.x.x

Si vous voyez une erreur telle que docker: 'compose' is not a docker command, installez le plugin manuellement :

sudo apt install docker-compose-plugin

6-2. Avantages de Docker Compose

Les principaux avantages de Docker Compose incluent :

  • Gestion unifiée de plusieurs conteneurs (démarrage, arrêt, redémarrage)
  • Configuration en tant que code , garantissant des environnements reproductibles
  • Partage facile des configurations d’application, d’API et de base de données
  • Lancement d’environnements de développement avec une seule commande docker compose up

Cela rend Docker Compose presque indispensable pour le développement d’applications.

6-3. Structure de base d’un fichier de configuration Compose

Docker Compose utilise un fichier nommé docker-compose.yml (ou compose.yaml) pour définir les services.
Comme exemple minimal, créez une configuration simple qui lance Nginx.

services:
  web:
    image: nginx:latest
    ports:
      - "8080:80"

Exécutez la commande suivante dans le répertoire contenant le fichier :

docker compose up -d

Nginx démarrera en arrière-plan. Accédez à http://localhost:8080 dans votre navigateur pour confirmer.

6-4. Exemple : Configuration multi-conteneurs (Web + Base de données)

La vraie puissance de Compose devient évidente lors de la gestion de plusieurs conteneurs simultanément.
Par exemple, exécuter une application web avec MySQL peut être configuré comme suit :

services:
  app:
    build: .
    ports:
      - "3000:3000"
    depends_on:
      - db

  db:
    image: mysql:8.0
    environment:
      MYSQL_ROOT_PASSWORD: example
    volumes:
      - db-data:/var/lib/mysql

volumes:
  db-data:

Explication :

  • depends_on assure que la base de données démarre avant l’application
  • volumes persistent les données de la base de données
  • Plusieurs services sont gérés dans un seul fichier YAML

C’est un modèle hautement pratique pour les environnements de développement.

6-5. Commandes Docker Compose couramment utilisées

Ces commandes sont utiles à mémoriser :

CommandDescription
docker compose up -dStart containers in the background
docker compose downStop and remove containers and networks
docker compose buildBuild images using Dockerfile
docker compose psList containers managed by Compose
docker compose logs -fView logs (optionally per service)

L’utilisation de Compose vous permet de recréer des environnements identiques de manière répétée, ce qui en fait un outil idéal pour le développement en équipe.

6-6. Cas d’utilisation recommandés pour Compose en développement

  • Configuration d’environnement local en une commande
  • Tests dans des environnements proches de la production
  • Lancement de services combinés tels que bases de données, caches et files d’attente de messages
  • Persistance des données avec des volumes
  • Gestion de la configuration avec des variables d’environnement .env
  • Support des architectures de microservices complexes

Une fois à l’aise avec Docker et Compose, le temps de configuration d’environnement est drastiquement réduit,
améliorant significativement l’efficacité du développement.

7. Considérations de sécurité et opérationnelles

Docker est un outil extrêmement puissant et pratique, mais « être conteneurisé » ne signifie pas automatiquement « sécurisé ».
Lorsque vous utilisez Docker régulièrement sur Ubuntu, il y a plusieurs points importants de sécurité et opérationnels que vous devriez comprendre.

Cette section organise les connaissances essentielles pour opérer Docker de manière sûre et stable, de façon facile à comprendre même pour les débutants.

7-1. Le groupe docker a des privilèges « effectivement root »

Le groupe docker configuré précédemment accorde en réalité des privilèges très forts.
Les utilisateurs appartenant au groupe docker peuvent opérer le système d’exploitation hôte via le socket Docker, ce qui est effectivement équivalent à un accès de niveau root.

● Points clés à connaître

  • N’ajoutez pas d’utilisateurs arbitraires au groupe docker sur des serveurs partagés
  • Comprenez les implications, pas seulement la commodité de « pas besoin de sudo »
  • Dans les organisations avec des politiques de sécurité strictes, une approbation administrateur peut être requise

Ceci est rarement un problème sur des machines Ubuntu personnelles ou des PC de développement, mais un jugement prudent est requis sur les serveurs de production.

7-2. Considérer Docker sans root (Option avancée)

Docker fournit une fonctionnalité appelée mode sans root,
qui permet au démon Docker de s’exécuter sous un compte utilisateur régulier au lieu de root.

Avantages :

  • Réduit considérablement le risque de privilèges du système d’exploitation hôte
  • Permet une utilisation plus sûre de Docker dans des environnements aux exigences de sécurité strictes

Inconvénients :

  • Certaines fonctionnalités réseau sont limitées
  • La configuration est plus complexe pour les débutants
  • Le comportement peut différer de Docker standard

Le mode rootless n’est pas nécessaire pour la plupart des cas d’utilisation en développement,
mais il peut constituer une option viable dans les environnements d’entreprise ou axés sur la conformité.

7-3. Nettoyage des images et conteneurs inutilisés

Au fil du temps, Docker peut consommer une grande quantité d’espace disque sans que vous vous en rendiez compte.
Les conteneurs, images et volumes inutilisés peuvent s’accumuler et dépasser facilement les 100 Go.

● Commandes pour supprimer les ressources inutilisées

Suppression des images inutilisées

docker image prune

Suppression des conteneurs et réseaux ensemble

docker system prune

Nettoyage agressif (à utiliser avec précaution)

docker system prune -a

L’option -a supprime toutes les images inutilisées, donc utilisez‑la avec prudence.

7-4. Éviter d’utiliser le tag “latest” en production

Bien que des tags comme nginx:latest soient pratiques pendant le développement, ils ne sont pas recommandés en production.

Raisons :

  • La version exacte derrière latest n’est pas garantie
  • Des mises à jour inattendues peuvent provoquer des échecs d’exécution
  • La perte de reproductibilité conduit à des déploiements instables

Approche recommandée : épingler les versions explicitement

Exemple :

image: nginx:1.25

Le versionnage explicite est une règle fondamentale pour les environnements de production.

7-5. Utiliser des images de base officielles dans les Dockerfiles

Lors de la création de Dockerfiles, suivez ces directives :

  • Privilégier les images officielles (images de bibliothèque)
  • Éviter les images maintenues par des auteurs inconnus ou non fiables
  • Lors de l’utilisation d’images OS légères comme Alpine, vérifier l’état de prise en charge des vulnérabilités

Les images non fiables peuvent contenir des logiciels malveillants.
Même dans les environnements de développement, évitez‑les autant que possible.

7-6. Faire attention à l’exposition du réseau et des ports

Lorsque les conteneurs exposent des ports sur le système d’exploitation hôte,
ils peuvent devenir accessibles depuis l’extérieur du système.

Précautions :

  • Éviter les mappages inutiles -p 80:80
  • Pour un usage local, lier uniquement à localhost, par ex. -p 127.0.0.1:8080:80
  • Combiner avec des réglages de pare‑feu comme UFW
  • En production, utiliser un reverse proxy (comme Nginx) pour une meilleure sécurité

La gestion des ports est particulièrement critique sur les serveurs VPS ou cloud basés sur Ubuntu.

7-7. Gestion des journaux lors des pannes

Les journaux Docker peuvent être consultés avec la commande suivante :

docker logs <container-name>

De gros volumes de journaux peuvent rapidement consommer de l’espace disque,
il est donc recommandé de configurer les pilotes de journalisation et la rotation des journaux.

8. Problèmes courants et dépannage

Bien que Docker soit un outil puissant, des erreurs inattendues peuvent survenir sur Ubuntu en raison de différences d’environnement ou d’erreurs de configuration.
Cette section résume les problèmes courants et leurs solutions, du niveau débutant au niveau intermédiaire.

8-1. Impossible de se connecter au démon Docker

● Message d’erreur

Cannot connect to the Docker daemon at unix:///var/run/docker.sock.

● Causes et solutions

  1. Le démon Docker n’est pas en cours d’exécution : sudo systemctl start docker
  2. Les changements du groupe docker n’ont pas été appliqués : Déconnectez‑vous et reconnectez‑vous, ou exécutez newgrp docker
  3. Problème de permission avec /var/run/docker.sock : Assurez‑vous que l’utilisateur appartient au groupe docker

8-2. Erreurs « Permission denied »

● Erreur typique

Got permission denied while trying to connect to the Docker daemon socket

● Solution

La cause est presque toujours une configuration manquante du groupe docker.

sudo usermod -aG docker $USER

Puis déconnectez‑vous et reconnectez‑vous.

8-3. Erreurs GPG lors de l’ajout du dépôt APT

● Exemples d’erreurs

NO_PUBKEY XXXXXXXX

ou

The following signatures couldn't be verified

● Causes et correctifs

  • La clé GPG n’a pas été enregistrée correctement
  • curl a échoué en raison de restrictions réseau

Ré‑enregistrez la clé avec :

curl -fsSL https://download.docker.com/linux/ubuntu/gpg \
 | sudo gpg --dearmor -o /etc/apt/keyrings/docker.gpg

Puis exécutez à nouveau sudo apt update.

8-4. Conflits de liaison de port

● Exemple d’erreur

Bind for 0.0.0.0:80 failed: port is already allocated.

● Cause

  • Le port est déjà utilisé par un autre processus sur l’hôte
  • Un autre conteneur Docker utilise le même port

● Solutions

Vérifiez quel processus utilise le port :

sudo lsof -i -P -n | grep :80

Vérifiez les conteneurs en cours d’exécution :

docker ps

Modifiez le mappage de port :

-p 8080:80

8-5. Échecs de téléchargement d’image

● Causes courantes

  • Restrictions réseau (environnements d’entreprise)
  • Problèmes de configuration DNS
  • Accès bloqué à Docker Hub

● Solutions

  • Modifier les serveurs DNS (par ex. 1.1.1.1 ou 8.8.8.8)
  • Vérifier la configuration du proxy
  • Utiliser un VPN si l’environnement l’exige

8-6. Erreurs d’épuisement d’espace disque

● Message typique

no space left on device

● Résolution

Supprimez les ressources inutilisées :

docker system prune -a

Passez en revue les images, conteneurs et volumes :

docker images
docker ps -a
docker volume ls

L’épuisement d’espace disque est l’un des problèmes opérationnels Docker les plus courants.

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